J'ai traversé les ères par les plumes d'encre,
Emmenée par les oiseaux, les douces colombes,
En lisant ces mots, un jour j'ai levé l'ancre,
Vers les rives des ancêtres, frontières du monde.
A travers les fenêtres, les portes des âmes,
Les serrures ouvertes, les senteurs de parme,
Tout évoquait la plume en secret, ce feu ancien des Vestales.
C'était, pour mes jeunes mains, les premières lueurs boréales.
Ces vers aux odeurs douces, aux simples couleurs d'ambre
Ont conquis les bordures tendres de ma mémoire.
Les souvenirs d'enfant dont le temps s'empare,
M'ont emmenée là -bas avec les mots «vivre ensemble».
C'est sans regret, cœur envouté,
L'aurore aux paupières, l'amour au papier,
Que dès le plus jeune âge, je vague et je voyage recherchant ces lisières,
Entre mondes de magie et réels imaginaires, suaves et calcaires.
A mon âme, tendrement, j'ai confié ma plume,
Espérant toucher les limites, horizon des écrits,
Errant patiemment, sans en trouver aucune,
Guidée par l'étoile, insomniaque poésie.
Jessica Murolo
Comments