Si l’expression « tohu-bohu » nous interpelle autant, c’est parce qu’elle incarne en elle-même une contradiction. Le tohu-bohu est l’origine, il est aussi le chaos. Philosopher à partir du tohu-bohu nous incite à aller là où nous ne voulons pas aller. Réfléchir au tohu-bohu nous pousse à penser notre rapport au monde, ses limites et ses frontières : à l’horizon, il y a le tohu-bohu, et il nous demande de franchir le cap. 
La pensée, les mots et beaucoup de matière ont été chamboulés pour parvenir à cet objet collectif. Comme chaque année depuis dix ans, quatre étudiant.e.s accompagné.e.s d’une graphiste professionnelle travaillent à l’édition d’un numéro fait d’une philosophie qui s’échappe des murs universitaires et qui s’aventure en tout lieu.
 
Septembre 2022